Mes amis,
N'écoutez pas la rumeur publique et les propos déjà méprisants à votre égard. Oubliez cette pauvre Ségolène Royal, qui nous étouffe dans son rôle de petite marchande de morale électorale. Vous êtes grave parfaits. Depuis jeudi, je vous écoute, je vous regarde, je lofte avec vous. En quatre jours, déjà, vous avez eu des formules comme seule la Télé-Réalité sait nous en proposer. Félicien, lors de son premier confess' : «C'est comme dans un rêve en boîte» (la meilleure définition jamais donnée du Loft ?). Lesly, à propos de Polux, son mentor, producteur et homme à tout faire : «C'est mon repère», qui sonnait comme du Freud, «mon re-père», mon père à nouveau, mon recommencement de père, une trouvaille qui concentrait à merveille cette surreprésentation d'enfances déglinguées chères à la prod' et bonnes pour la Cosette-Audimat. Julia, parfait modèle d'adolescence perpétuelle tant ciblée par les publicitaires qui s'autoproclame «"enfulte", ni enfant, ni adulte». Sans oublier Angela, dans la nuit de samedi : «C'est chacun son cul» (le pitch définitif de ce Loft 2 ?).
Et puis, bien sûr, ces mots qui reviennent sans cesse : grave, tranquille, tranquille grave, grave tranquille, tranquille de chez tranquille, grave de chez grave, grave de chez tranquille grave, etc., aussi accrocheurs et mensongers que le «c'est clair» de l'an dernier.
Bref, vous êtes parfaits. Tout est parfait, d'ailleurs, dans ce nouveau Loft (hormis la déco, peut-être, franchement surchargée, comme si Ikea