La trêve actuelle dans le conflit des quotidiens gratuits est-elle durable ? Depuis quelques semaines, Metro et 20 Minutes sont imprimés et distribués sans incident. L'apaisement est intervenu dès la fin du mois de mars pour Metro. Pour 20 Minutes, les interceptions par les militants du Syndicat CGT du livre se sont poursuivies jusqu'au 16 avril. Depuis lors, elles ont cessé.
C'est la question de l'imprimerie qui a permis cette accalmie. Metro, qui était imprimé au Luxembourg, l'est maintenant en partie sur les rotatives de France Soir à Aubervilliers, en région parisienne. Donc dans une imprimerie dite «de presse» où le Syndicat CGT du livre est puissant. Une solution du même type est en vue pour 20 Minutes. Ce dernier reste pour le moment imprimé par dans une imprimerie de «labeur» (magazines, livres, etc.), où la CGT ne détient pas le monopole de l'embauche. Mais des discussions sont en cours, comme l'a révélé récemment Francis Jaluzot, PDG du titre, pour un transfert de l'impression sur les rotatives du Monde à Ivry. Un transfert réclamé par le syndicat. Le Livre «a constaté notre bonne volonté, a indiqué Francis Jaluzot à l'AFP. Ils ont accepté de lever les actions jusqu'au 17 mai, pour nous permettre d'avancer sur le contrat d'impression».
Dans un éditorial, le 19 février, le Monde avait dénoncé l'irruption des quotidiens gratuits sur le marché français. La direction du quotidien estime aujourd'hui que la concurrence sera moins déloyale si 20 Minutes se fait imprimer par