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Libération

Nouvelle vente du «Nouvel Eco»

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Jacob Abbou, patron du «Journal de l'automobile», a racheté le titre.
publié le 1er juin 2002 à 23h47

Adjugé. Hier, contre l'avis des salariés, et alors que plusieurs candidats avaient fait une offre, le Nouvel Economiste a été vendu à Jacob Abbou, patron de Tribune juive et du Journal de l'automobile. Le voilà donc l'acquéreur du bimensuel (au sens de «quinzomadaire») que ses propriétaires, Paul Dubrule et Gérard Pélisson, cherchaient depuis plusieurs mois à vendre.

Et vite. Au point de ne pas avoir accordé à Yannick Le Bourdonnec, directeur de la rédaction, le temps de finaliser son projet de reprise : un tour de table de financiers et de personnalités du monde des affaires, qui s'étaient verbalement engagés à lever les quelque 4,5 millions d'euros requis. Soutenu par toute son équipe, il avait demandé un délai de 15 jours. En vain. Quant aux propositions de Damien Dufour, ancien PDG du groupe L'Expansion, de Claude Perdriel, patron du groupe Nouvel Observateur, ou encore de Renaud de La Baume du groupe l'Ile des médias, elles n'ont pas non plus convaincu Dubrule et Pélisson. Jacob Abbou, nommé dès hier président du conseil d'administration du titre, a été le plus rapide à signer le chèque. «C'est le choix des actionnaires...», lâchait vendredi laconiquement Claude Posternak, PDG du Nouvel Economiste, avant d'annoncer sa démission.

Se singulariser. «Ce n'était pas notre choix», se désespérait le personnel. Leur grève, décrétée jeudi dans l'espoir de faire capoter la vente à Abbou, n'a pas suffi. L'équipe a du mal à imaginer une quelconque synergie entre leur titre et le Jour