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Libération

Coup de frein d'Aillagon au numérique terrestre

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Le nouveau ministre de la Culture reverra la copie de Tasca.
publié le 7 juin 2002 à 23h51

Jusqu'ici, Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, s'était contenté d'estimer urgent de «se donner le temps de réfléchir» sur son dossier le plus chaud : la télévision numérique terrestre (TNT). Désormais, il passe aux actes. A défaut de jeter à la poubelle le grand projet du gouvernement Jospin en matière d'audiovisuel, le nouveau ministre cherche à y imprimer sa marque. Quitte à lui donner un sérieux coup de frein, malgré le retard déjà accumulé.

Il vient de le faire savoir, par courrier, à Dominique Baudis, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Dans cette lettre que s'est procurée Libération, le ministre «propose que soit engagée, dans les plus brefs délais et au meilleur niveau, une concertation entre le CSA et le ministère de la Culture et de la Communication, de façon à mieux cerner la nature des difficultés techniques, économiques et juridiques, ainsi que les solutions envisagées pour les surmonter».

Concertation. La TNT, dont 45 % de Français n'ont jamais entendu parler, selon un sondage NPA Conseil/Opinion Way, doit permettre au téléspectateur de recevoir 33 chaînes, contre 6 aujourd'hui, sans changer d'antenne mais en achetant un décodeur (environ 150 euros). 33 canaux, dont 3 sont réservés à des télés locales, 8 au secteur public et 22 au privé. C'est pour l'attribution de ces derniers que le CSA s'apprête à examiner, à partir du 17 juin, les candidatures des chaînes (nouveaux venus ou opérateurs historiques, comme TF1