Dimanche soir, dans Enfin du foot (sur L'Equipe TV, quelque part sur le câble), cette réflexion d'Elodie Woock, joueuse de l'équipe féminine de France : «Bientôt, il y aura une Coupe des sponsors. Ce ne sera plus France-Brésil, mais Adidas-Nike.» Vendredi, sur Public Sénat/LCP (ailleurs sur le câble), Alain Finkielkraut raconte son amour déçu du foot déchu. «Le sport est entré dans la démesure. Il est en proie à l'illusion de l'illimité. Le problème, c'est qu'on ne joue plus. Que les clubs sont cotés en Bourse (1). Que le supporteur lui-même ne joue plus, qu'un esprit de sérieux s'empare de lui.» Dimanche, à Arrêt sur images (France 5), El Didou Roustan, l'homme aux t-shirts les plus dingos de la télé (un Doors délavé, un Led Zep' bleu usé, et un «Moscow Peace festival» sans âge), et accessoirement animateur du foot-show le plus bricolo-créatif depuis vingt ans (le susnommé Enfin du foot), tacle ses confrères. Mais, attention, proprement, sans semelles en avant ni langues par-derrière. Un festival de jeu défensif et de joute offensive («Beaucoup de journalistes sportifs se comportent en groupies, pas en journalistes» ou cette vérité vraie, notre vie foot résumée en onze mots et un remplaçant : «Il y a des commentateurs qui ont abruti trois générations de spectateurs.»)
En face, TF1 (quelque part, partout). TF1 la tension monte. TF1-OPA. TF1-Pravda. TF1-Chaîne officielle et privée d'une équipe (théoriquement) publique (les Bleus). TF1 et ses appels au calme et à la (dé)raison.