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Libération

Sport O'FM, le Mondial vu du zinc

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Privée de droits, la radio parisienne commente les matchs depuis un café.
publié le 11 juin 2002 à 23h54

Les fondus, les vrais, sont venus les premiers. Histoire d'être au plus près de l'écran géant. Les joues peintes en bleu-blanc-rouge, les fesses dans les canapés. C'était jeudi au «Vestiaire Sport Café», troquet du XIe arrondissement de Paris où, depuis le début de la Coupe du monde, le son de la radio Sport O'FM anime les conversations de ballon. C'est là, dans un coin du café, que les chroniqueurs de foot de la petite station d'Ile-de-France ont décidé de faire vivre à leur façon le Mondial à leurs auditeurs, défiant RMC Info, seule détentrice des droits radio de la Coupe du monde. Dans un studio improvisé. Avec des cloisons de verre qui ne vont pas jusqu'au plafond, pour mieux entendre les vivats et sifflets des supporters («Oui, oui, c'est bon... et merde ! C'est quoi cet arbitre ?»). Devant les yeux des deux journalistes qui s'attellent aux rencontres, un écran télé. La chaîne : TF1, qui a très chèrement acquis les droits de retransmission de la Coupe du monde.

«Acompte». «Nous devions aller en Corée et au Japon, explique Jacques Dez, patron de Sport O'FM. Nous avons même payé l'acompte que demandaient les organisateurs pour les frais techniques : un bureau, une liaison Internet. Et puis on s'est dit : à quoi bon, puisque RMC Info a acheté l'accès exclusif aux stades, et donc l'interdiction pour ses confrères de travailler. A quoi bon, puisque la Fédération internationale de football ne nous a jamais envoyé nos accréditations ?»

Surplombant l'équipe de la radio, une immen