Le problème, avec ce genre de documentaire, c'est qu'on se demande si c'est du foutage de gueule de tous ces désespérés qui candidatent pour passer à un jeu télé, de la fausse compassion, du désir d'informer les populaces sur qui sont les malheureux dont le seul espoir dans la vie est de passer dans le poste ou du plaisir de faire un film facile, que forcément on regarde, entre fou rire nerveux et envie violente de se cogner la tête contre les murs. Candidats, donc, de Vassili Silovic, nous balance à la face cette farandole de paumés, prêts à tout pour passer au Bigdil, à Qui est Qui ?, à C'est mon choix, à Loft Story cuvée 2002.
Pour le Loft 1, on a droit au couple Julie-Christophe (en couverture cette semaine dans Voici, car enceinte, donc ils n'ont pas tout foiré), glaviotant à qui mieux mieux sur les autres lofteurs, ou encore à Kimy, grands yeux de biche effarouchée sanglotant à moitié qu'«ils», c'est-à-dire M6, se sont servis d'elle. Ceci étant la supposée partie analytique, l'après-jeu télévisé. Pour l'avant, on a droit aux longues queues sous la pluie, aux discours de militants de la désespérance, «on vient se vendre comme pour un travail», «je suis prêt à aller loin, je suis motivé, je veux changer de vie», «c'est contre soi qu'on joue, finalement»... Pourquoi ils viennent, on l'a bien compris dans le propos assez répétitif du documentaire exploitant à l'envi le côté miroir aux alouettes : en gros, c'est pour changer de vie, être connu, voire adulé. Sauf pour cette c