Quand elle est sortie, ce fut intense et rude. Julie ne retrouvait pas ses amis. Ils étaient bien là, mais ça n'était plus pareil. «J'avais l'impression qu'ils géraient déjà leur carrière.» Un an après, Julie raconte sur Arte. «Les psys m'ont un peu aidée. Mais on tombait dans un monde où nous n'avions aucun repère. Le show business, on n'y connaît rien. [...] On était très sollicités. On a eu plein de propositions qui se sont avérées très superficielles. On avait besoin de conseils. On n'a rien eu du tout.»
Cette Julie, c'est la Julie de Christophe du Loft 1, comme disent les gens. Chacun ses lettres de noblesses, chacun sa croix, ses dégringolades. Julie est là face à nous, et les souvenirs remontent, du temps où l'on était face à elle, seize heures par jour, l'année dernière. Il faisait chaud, comme maintenant. On se doutait que tout ça finirait moyen, ou mal. Mais qu'on ne s'en sortirait pas non plus comme ça, en jouant les amnésiques, en faisant comme si nous n'étions pour rien dans ces vies-là. Alors, Candidats de Vassili Silovic, un documentaire tel qu'Arte sait les bichonner. Joliment tourné, lentement, sans commentaire, avec respect pour ses sujets, filmés dans la longueur et la largeur. Une belle galerie de portraits de candidats à des jeux télé, et de vétérans de la real TV. Les espoirs des uns, et leurs rêves si cons et si respectables de lendemains qui télévisent : «J'ai envie d'aller loin, dit celui-ci dans la file d'attente de Loft 2. J'ai envie de changer de v