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Libération
Critique

Dans l'antre des Lions

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publié le 22 juin 2002 à 0h02

Quand Gaëlle Le Roy pousse la porte de 2P2L avec le projet de filmer à Dakar l'attente du 31 mai, date fatidique du match d'ouverture de la Coupe du monde France-Sénégal, il est fort à parier qu'on l'accueille avec un sourire en coin. Stéphane Meunier ­ qui planche déjà sur les Yeux dans les Bleus, opus n° 3 («d'une durée de 10 secondes avec en bonus les buts allemands», selon les fuites des Guignols) ­ magnanime, donne sa chance à l'outsider. Bérézina bleue et triomphe sénégalais aidant, Quand les Lions mangent le coq fait la nique au favori. «Sa diffusion le lendemain du quart de finale Sénégal-Turquie (lire ci-contre) semble forcément un peu arbitraire, mais le film n'est pas tributaire du parcours des Lions», explique la réalisatrice.

Fêtards. Gaëlle Le Roy précise n'avoir pas voulu faire les Yeux dans les Lions : «Je n'avais pas de contrat d'exclusivité et je voulais moins filmer le retour au pays des joueurs que son écho à Dakar. C'est la chronique des trente jours qui ont précédé un France-Sénégal à la dimension d'une finale de Coupe du monde et dont l'enjeu va au-delà d'un match de foot.» De facture plus classique que les docus griffés 2P2L, l'oeil collé aux basques de Zidane ou de Jospin, le regard est aussi plus distancié et parvient à éviter la myopie bêtifiante et laudative d'un «Sénégal qui gagne». «Au-delà du cliché de joueurs fêtards en plein farniente sur la plage ou en boîte avec leur copain d'entraîneur Bruno Metsu en guise de préparation, je trouvais plus i