Depuis le 11 septembre, on a dû brainstormer dur sur les soldats du feu dans les boîtes de production audiovisuelle. Le pompier, déjà bien coté au rayon fantasme, se retrouvait propulsé sauveur moderne. Et voilà comment on hérite d'un nouvel héros récurrent après le toubib, l'instit et la proviseur, les avocats, les juges sans compter les quinze typologies différentes du flic.
Le héros, c'est donc le capitaine Laurent Servin, beau et bronzé comme un maître-nageur. Il dirige un centre d'intervention dans le Bordelais sans jamais s'énerver et a le flair d'un vieux flic pour les embrouilles. Bon gars limite saint Bernard, Laurent a confiance dans l'humain au point de prendre comme volontaire Thomas, un orphelin, ex-taulard. Amoureux d'Elodie, la fille d'un volontaire bourru, Thomas va mieux mais hélas! le mono du club de voile aime aussi la nymphette qui se refuse à lui. Alors, il s'emporte et la tue. Reste à camoufler l'assassinat en accident de surf et faire porter le chapeau à l'ex-taulard. Captain Servin, qui a effectivement été flic jadis, refuse la thèse de l'accident. Seulement Thomas, dans le coma après s'être copieusement défoncé pour oublier, ne peut lever ses doutes. Il va falloir enquêter...
Filmé dans l'esprit d'Urgences pour les rares scènes de terrain, ce premier épisode n'est guère plus subtil (les dialogues sont signés AB Prod) que ses héros un peu caricaturaux et on anticipe vite les «révélations» des protagonistes. Mais l'alternance coups de speed-temps morts,