Depuis son arrivée à France 2 en juillet 1999, Christopher Baldelli est considéré comme le successeur naturel de Michèle Cotta au poste de directeur général de France 2. Cet énarque de 37 ans, qui a fait sa carrière dans des cabinets ministériels (de droite) puis à la Provence (Lagardère), a été nommé hier à la tête de la chaîne publique au moment même où France 2 fait l’objet de critiques, venues notamment du nouveau ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Jacques Aillagon. Ce dernier vient d’ailleurs de confier à la philosophe Catherine Clément une mission d’examen des programmes des chaînes publiques.
On entend de plus en plus parler d'une privatisation de France 2, ou d'une ouverture du capital de France Télévisions...
La question d'une ouverture partielle du capital me semble quasiment impossible parce que la situation de France Télévisions est totalement différente de celle de France Télécom. De plus, Jean-Jacques Aillagon a déclaré lors de sa prise de fonction qu'il n'est pas favorable à la privatisation de France 2.
Des voix s'élèvent pour réclamer un service public sans publicité. Votre avis ?
L'absence de publicité ne veut pas dire qu'on ne se préoccupe pas de l'audience. La fameuse télévision de Pierre Desgraupes citée par de nombreux observateurs comme exemplaire était financée à 65 % par la publicité. Je crois que la publicité n'empêche pas de faire une bonne télévision de service public.
France 2 doit-elle concurrencer TF1 ?
La concurrence frontale n'est