Adapté d'un best-seller japonais, Ring de Hidéo Nakada a connu au cinéma des petits frères et des cousins. Il y a Ring 2 que l'on a pu découvrir cette année et Ring 0 qui, malgré son titre, sera le troisième opus, réalisé par Norio Tsuruta. Le phénomène ne s'arrête pas là, puisqu'on compte un remake coréen (The Ring Virus) et que Kairo de Kiyoshi Kurosawa s'avère une réécriture de la chose. Ring s'inspire des histoires de fantômes japonais datant des années 50, les kaidan eiga. La première scène du film nous plonge aux côtés de deux jolies nymphettes. Les filles parlent d'une cassette vidéo maudite. Selon la rumeur, après avoir vu cette vidéo, vous voyez débouler la sorcière Sadako qui vient régler votre sort. En d'autres termes, vous mourez.
Dans un autre registre, Elle s'appelait Scorpion de Shunya Ito (Libération des 22 et 23 juin) s'inscrit dans la lignée des films dits de prison tels que Women in Cage avec Pam Grier ou encore Cage Heat avec Barbara Steele. Les codes sont simples : regrouper des filles dans une prison et parsemer ici et là des scènes de bagarre pour qu'enfin elles s'arrachent un pan de vêtement. Dans Elle s'appelait Scorpion, les codes sont renversés. Ce film féministe est un hommage à l'actrice Meiko Kaji qui joue Matsu. Elle ne dit quasiment aucun mot pendant tout le film, et c'est sans mot dire, comme dans un film muet, qu'elle affronte et renverse de son terrible et sensuel regard le monde des mâles.
La nuit se poursuit avec des films de monstres, les