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Libération
Critique

Les enfants de la balle

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publié le 1er juillet 2002 à 0h15

Un boulot de longue haleine. Bruno Sevaistre a suivi, trois saisons durant de septembre 1999 à juin 2002, la progression de la 86e promotion des jeunes footballeurs «apprentis» à l'INF (Institut national du football) de Clairefontaine. Sevaistre, qui vient du documentaire d'aventure (avec Stéphane Peyron sur Dans la nature) était également à l'origine de l'équipée 2P2L, la boîte de production qui réalisa les Yeux dans les Bleus. C'est d'ailleurs sur une idée de son réalisateur Stéphane Meunier et d'Aimé Jacquet soi-même qu'il a relevé le défi Clairefontaine.

Pendant ces trois années, il aura ainsi tenté de cerner les aspirations, les espoirs et les désillusions de vingt-quatre mini-Zidane qui ne rêvent que de suivre la trace de leur idole. Car en avançant dans le calendrier, on mesure qu'il y aura du déchet et tel jeune footeux beaucoup vu au début de la série risque de passer à l'as quelques épisodes plus tard. Les facteurs d'échec : croissance déficiente, résultats scolaires en piqué, manque de maturité personnelle, ou gniaque qui s'émousse. Monsieur Dusseau, le directeur de l'INF, estime d'ailleurs qu'en amener un tiers au niveau de la Ligue 1 (ex-D1) est déjà un excellent résultat. Il y a bien sûr des surdoués qui, comme Hatem Ben Arfa (Libération de vendredi) voient les recruteurs de clubs faire la queue devant la HLM familiale pour appâter les parents avec des promesses de contrat en or, de télé dans les chambres et de billets pour des matchs de gala. Mais Hatem, 13 ans