Star à 19 ans, Jean Harlow meurt en 1936 à 26 ans. L'actrice, de son vrai nom Harlean Carpenter, laisse une légende tant éblouissante que passionnante. Eblouissante puisque rien qu'en 1931, la blonde platine enchaîne les Lumières de la ville (Chaplin), l'Ennemi public (Wellman) et The Iron Man (Browning). Passionnante parce que Jean Harlow n'est pas celle que l'on croit. Venue d'un milieu aisé, elle cultive un accent du ruisseau, endossant les rôles de femmes libres et dévergondées.
D'une facture classique, le documentaire consacré à la fausse blonde distille un amas de (po) potins présenté de manière infantilisante et ostensiblement insultante par Sharon Stone. Dispensable donc.
Il faut voir, en revanche, Sa femme et sa dactylo (Wife vs. Secretary), un bijou dans le genre de la comédie de studio, réalisé en 1936 par Clarence Brown. Ce dernier eut beaucoup de succès dans le muet, mais fut par la suite relégué comme homme à faire toutes les sitcoms de la MGM. Dans cette traversée du désert, Brown a tout de même réussi des titres clés tels que l'Intrus, dans lequel il cultive le défaut d'amener des belles têtes sans vraiment les diriger. Un vilain défaut qui tourne à son avantage dans une comédie aussi anodine que Sa femme et sa dactylo dans laquelle Clark Gable, Myrna Loy, Jean Harlow, James Stewart s'amusent en choeur. Jean Harlow, dans le rôle de la secrétaire accusée de se farcir son patron, y excelle et se donne sans aucun doute plus qu'ailleurs. Pour une fois, elle joue le