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Libération
Critique

Au diable Weber

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publié le 11 juillet 2002 à 0h22

«Elle était diabolique, diabolique.» La phrase revient comme une antienne dans la bouche de plusieurs des victimes par ricochet de Simone Weber. Elle gardera ce surnom pour les habitants de la région de Nancy puis du pays tout entier. Le procès de celle qui a toujours nié avoir tué puis fait disparaître dans quinze sacs poubelles le corps de Bernard Hettier, son ancien amant, reste l'un des plus palpitants de ces dernières années (1991).

C'est ce dont s'est souvenu France 2 en ouvrant cette nouvelle case d'été, animée par Christophe Hondelatte (déjà derrière les Histoires de... spécialisées dans le retour sur faits divers) qui se penche sur cinq de ces retentissants procès criminels, axant chaque affaire sur un angle précis : ici, le jeu de cache-cache entre Simone et la covedette, Gilbert Thiel, juge d'instruction qui se serait «acharné» cinq longues années sur Dame Weber (interprétation de Jacques Vergès, un temps l'avocat d'une cliente qui en récusa 25) avant l'ouverture de son procès. Faute d'aveux et surtout de cadavre, il a dû faire subir à l'enquête bien des détours qui l'amèneront jusque dans la Marne, où sera retrouvé à 350 km de Nancy le supposé cadavre de Hettier... réduit à un tronc dans sa valise sanguinolente lestée d'un poids.

Cette affaire ­ et la personnalité connue de vieille dame indigne de l'accusée, déjà passée par un mari bizarrement mort après trois semaines de mariage ­, France 2 nous la restitue montée comme un polar, avec extraits d'archives et témoig