Hier, il y avait pince-fesse au ministère de la Cultu re et de la Communication pour la mise en place d'une mission sur la violence à la télévision. Un sujet qui concerne au premier chef le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Pourtant, son président, Dominique Baudis, n'y était pas et s'était fait représenter. Un signe de ses relations plutôt tendues avec le ministre Jean-Jacques Aillagon. La pomme de discorde ? La TNT, télévision numérique terrestre (1). Et ça ne risque pas de s'arranger puisque le CSA a décidé de jouer à saute-mouton par-dessus le ministre, et de s'adresser directement à Jean-Pierre Raffarin pour régler cet épineux dossier. Le Premier ministre a reçu hier une lettre de l'instance à ce sujet.
Double effet. Depuis qu'il a pris ses fonctions en mai, Aillagon n'a de cesse d'estimer qu'il est urgent de «se donner le temps de réfléchir» sur la TNT, au point que, début juin, il a demandé «une concertation» entre le ministère et le CSA, «de façon à mieux cerner la nature des difficultés techniques, économiques et juridiques». Ce qui a eu pour premier effet de repousser le résultat des auditions pour la TNT (qui se sont terminées au début de ce mois), de juillet à fin octobre. Le deuxième effet devrait bientôt se faire sentir, puisque c'est maintenant que la fameuse concertation est supposée avoir lieu. Seulement voilà, la semaine dernière, Baudis, accompagné de quelques conseillers, a rencontré Aillagon dans le but de la mettre en place. Et ça s'est tellement