Si, dans les sondages publiés chaque année, le métier de journaliste semble ne plus faire rêver, la vie de Wallace Benton, super-héros du scoop, réveil lera peut-être des vocations. Dans l'atmosphère fiévreuse du New York Ledger (un décalque du Post, le tabloïd new-yorkais trash et à gros tirage), tout le monde s'affaire entre les portes qui claquent. Et le tempo ultra-speed à la Urgences ne ralentit qu'avec l'arrivée dans les murs de Benton. Car ce détenteur d'un prix Pulitzer est «journaliste d'investigation». Pas de chiens écrasés pour Benton le fin limier : la maison ne fait que dans l'approfondi et le suivi au long cours. Pourtant, à le voir déambuler un peu pataud et très nonchalant, on est à mille lieux du cliché du reporter toujours «charrette», entre deux avions et deux papiers urgents à rendre pour avant-hier. Car Benton a décidé de prendre son temps dans la vie. Il a pour lui l'assurance (la morgue ?) des gens bien nés et ce Pulitzer sous le bras valant tous les sésames. De toute façon, ayant ses entrées chez les flics comme chez les truands, Benton est du genre à se trouver partout chez lui. Politiquement incorrect, menteur par nécessité, il n'a aucun scrupule quand il s'agit d'obtenir une info et peu lui chaut que l'image du journaliste s'en ressente auprès du grand public. Reste l'actualité qui déteint sur le script quand Benton se fait aider de l'escouade d'étudiants auxquels il enseigne le journalisme pour faire innocenter un condamné à mort, black comme il s
Critique
Scoop toujours
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publié le 13 juillet 2002 à 0h23
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