«Ouf !» Une fois n'est pas coutume, voilà ce qu'on entendait hier à Canal +. La raison de ce soulagement : un article du Figaro qui affirme que, finalement, Jean-René Fourtou, le nouveau patron de Vivendi Universal, ne vendra pas la chaîne Canal +, ni CanalSatellite, le bouquet satellite du groupe, ni Multithématiques, l'éditeur de chaînes thématiques (Canal Jimmy, Planète, Cinécinémas...). Si, à Vivendi Universal comme à Canal +, le mot d'ordre est «pas de commentaires», les deux groupes se gardent bien de démentir...
L'officialisation des décisions de Jean-René Fourtou devrait avoir lieu aujourd'hui à l'issue d'un comité d'entreprise du groupe Canal + et d'une audition du patron de Vivendi Universal au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
A la trappe. Comme le dit un proche du dossier, il s'agit pour Vivendi Universal de «couper les branches mortes» dans le groupe Canal +, soit celles qui perdent de l'argent ou ne sont plus stratégiques, et de garder les autres. Ainsi le groupe Canal + se délesterait de ses filiales étrangères. La dispendieuse Telepiù, en Italie, serait la première à partir, enfin rachetée, après moult péripéties, par le tycoon des médias, Rupert Murdoch, propriétaire du bouquet satellite italien rival Stream. Il aurait réussi à en faire baisser le prix, qui était, au moment de l'annonce du rachat début juin, fixé à 1,5 milliard d'euros, de 10 à 15 % selon le Figaro. Un soulagement pour Vivendi Universal puisqu'en 2001 Telepiù avait totalisé 352 million