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Libération
Critique

Fourre-tout rétro

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publié le 16 août 2002 à 0h40

En ce temps-là, les génériques pub d'Antenne 2 faisaient «Aaaaah, dou, dou, dou...», l'Ecole des fans battait son plein et le jeu Des chiffres et des lettres existait depuis une dizaine d'années. C'était les années 80 et 80 à l'heure a décidé, depuis le début du mois, d'en faire partager les plus riches heures. Vous avez pu voir des fanas de Rubik's Cube réussir à compléter leur engin diabolique en 136 secondes, sans regarder, les mains dans le dos, en récitant des tables de multiplications. Un reportage vous a démontré en 20 secondes qu'il y avait «une vraie philosophie» autour de la chanson Another Brick in the Wall des Pink Floyd.

Sur fond de tubes d'Indochine et du générique de Magnum (à se croire à une soirée eighties au Club Med World), Valentine Arnaud et Nicolas Beuglet (celui qui dit : «Ce qu'il y a de bien avec 80 à l'heure, c'est qu'il y a des superclips mais aussi des supersujets») vous ont hurlé des «Salut à tous !» et parfois pris pour des niais : «80 à l'heure, comme son titre l'indique, n'est pas un turbo spécial deux chevaux, mais bien une émission d'une heure consacrée au meilleur des années 80. J'espère que c'est clair ?» Le concept n'étant franchement pas nouveau, oui, c'est clair. On pensait pourtant qu'avec les cinq «Gloubi boulga nights» au grand Rex cette année, il avait été prouvé qu'on n'avait rien fait de pire depuis Sankukaï et les coupes de cheveux de David et Jonathan.

M6 a persisté et M6 a bien fait : 80 à l'heure est le «carton de l'été», expliq