Ça fait un an que Michel Denisot n'a pas fait de télé et personne ne s'en était aperçu. «C'est bizarre, les gens que je rencontre dans la rue pensent que je suis toujours à l'antenne», confirme-t-il. «Sa présence était déjà une absence», siffle une mauvaise langue en référence à ses lisses interviews. Un style dont il se moque lui-même : «Ce qu'aimaient les invités dans mes interviews, c'est que je les laissais parler...» Mais son absence de l'antenne cache sa présence ailleurs : ce n'est plus dans la grille de rentrée de Canal + qu'il faut chercher Michel Denisot, mais dans l'organigramme du groupe. Il a réussi un exploit passé presque inaperçu : être le numéro deux de Pierre Lescure, viré par Messier, puis, quelques mois plus tard, de Xavier Couture, le nouveau patron du groupe mis en place par Messier. Il n'en a pas fallu plus pour que certains crient à la trahison : Michel Denisot serait passé à l'ennemi.
Langue de bois. Evoquez cette possibilité devant lui et son visage jusque-là paterne et ouvert se ferme comme une porte de prison et il se met à débiter de la langue de bois : «Quand Pierre est parti, je lui ai demandé s'il fallait que je reste ou que je parte, et il m'a dit de rester» ; «je suis là pour que Canal + marche» ; «il y a un challenge à relever» ; «je connais Xavier Couture de longue date et j'ai une grande complicité avec lui comme avec Dominique Farrugia.» Couture, patron du groupe Canal +, et Farrugia, patron de la chaîne Canal +. Le grand Satan venu de TF