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Libération
Critique

Shivaree sans charivari

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publié le 7 septembre 2002 à 0h53

Ambrosia Parsley, au prénom calqué sur le mets des dieux de l'Olympe et source d'immortalité, est l'âme de Shivaree, formation californienne néo-folk mais ne crachant pas sur des accents trip-hop ou jazzy. Derrière la jeune Californienne (31 ans), on trouve de vieux briscards rassurants, le guitariste Duke McVinnie et le clavier Danny McGough anciens acolytes de Tom Waits. Les Etats-Unis se montrant quelque peu réticents à reconnaître leur talent, le groupe a écumé les salles européennes et trouvé en France un public réceptif à ses feulements léchés. Issue d'une famille de baladins hippies et ayant tâté de maints petits métiers avant de s'atteler à son premier disque, Ambrosia Parsley apprécie entre autres influences européennes Björk ou PJ Harvey et ça s'entend un peu... Son timbre de voix enfantin pouvant même rappeler une Nikka Costa première époque (On my own, le tube de ses 10 ans en 1982), sans jamais tomber dans l'irritation minaudante que peut engendrer une Björk chez certains. Evidemment, il n'y a pas ici trace de débauche scénique ou sonique mais le sage public du Théâtre des Variétés parisien (où le concert a été enregistré en juillet) semble s'en accommoder. Tout en retenue, sobrement vêtue et ne faisant bientôt qu'une avec son pied de micro, Ambrosia passe en revue le nouveau-né Rough Dreams (Capitol) dont le lancinant John 2-14 a déjà valeur de micro tube. Quant à Goodnight Moon, le single révélateur et éthéré paru en 2000 sur un premier album au titre improbab