La mauvaise nouvelle, les salariés de France Soir s'y attendaient. Déjà la se maine dernière, après une journée de grève destinée à réclamer leur dû le règlement d'heures supplémentaires et de notes de frais , ils avaient eu connaissance du projet de la direction de soumettre à nouveau le quotidien à un tour de vis drastique : une réduction du budget de fonctionnement de 40 %.
Confirmée et détaillée hier lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, l'annonce a mis le feu à la maison. Après une assemblée générale de près de trois heures, les salariés ont décidé de faire grève, empêchant la sortie du journal ce matin. Ils envisageaient hier soir de bloquer aussi le quotidien gratuit Metro, imprimé par France Soir. Le mouvement pourrait se poursuivre, puisqu'un nouveau vote doit avoir lieu aujourd'hui.
Renforts supprimés. Dans ses grandes lignes, le plan d'économies, destiné à éponger le million d'euros perdu chaque mois, s'attaque à toute la maison. A l'imprimerie seraient supprimés tous les renforts une dizaine de personnes recrutés pour sortir les 300 000 exemplaires de Metro. Supprimées aussi les heures supplémentaires. Le Syndicat du livre CGT, directement concerné par ces suppressions, a refusé hier de rencontrer la direction.
Ensuite, le quotidien renonce aux services de deux imprimeries de province, Nantes et Nancy. Enfin, et c'est bien cette mesure qui a déclenché l'incendie : une diminution de moitié du budget des pigistes, qui sont aujourd'hui 22 à bénéficier de