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Libération
Critique

Sobre Bowie

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publié le 12 septembre 2002 à 0h57

Il y a à peine 48 heures, pas moins de 50 gardes du corps assuraient sa sécurité pendant sa séance de dédicace au Virgin Megastore. Il aura suffi d'un album, Heathen, renouant avec la grammaire naïve et éloquente de ses débuts et le son des années 70, ressenti par la critique et le public comme un recentrage bienheureux. Un disque sorti à la veille de l'été et que David Bowie, échaudé par l'accueil mitigé de ses dernières productions, avait humblement choisi de présenter sur scène à l'Olympia, puis aux Arènes de Nîmes. Depuis, les ventes de Heathen ont dépassé les 100 000 exemplaires et David Bowie a ajouté deux Zénith (les 24 et 25 septembre) dont les places se sont arrachées en quelques heures, tandis qu'il passait ces deux derniers jours dans la capitale à répondre à une demande d'interviews croissante. Le secret de ce retour en grâce, c'est l'abandon de toute recette sensationnaliste au profit d'une nouvelle sobriété. Costume noir et chemise blanche signés Hedi Slimane, groupe efficace et racé, lights discrets, Bowie a fait chavirer l'Olympia en une heure quarante, capté tout sourire par les caméras d'Arte. En voix, depuis qu'un malaise respiratoire, au début de l'année à Miami, l'a convaincu d'abandonner définitivement la cigarette, le toujours «mince duc blanc» défendait comme jamais ses dernières compositions. Planant sur Slip Away, renouant avec le meilleur de Hunky Dory. Véhément sur Afraid à la fraîcheur swinging London intacte. Troublant sur 5 h 15, Angels Have Go