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Libération

«La Tribune» s'empourpre

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Le quotidien change de formule, de couleur et de contenu.
publié le 16 septembre 2002 à 1h01

Depuis ce matin, le quotidien économique et financier la Tribune a viré au rouge. Un carmin ? Un lie de vin que cette nouvelle couleur d'accompagnement ? Point. «Un rouge Dior et surtout pas Hermès», précise-t-on, en toute simplicité, dans les hautes sphères du journal. Une coquetterie de bon aloi, puisque, depuis 1993, la Tribune est la propriété du groupe LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy), détenteur... de la marque Dior.

C'est aussi l'étendard d'un changement de formule qui n'a rien de fanfrelucheux. Outre quelques aérations de la maquette et davantage de quadrichromie à l'attention des annonceurs, le titre cherche à opérer un recentrage de son contenu. Avec l'ambition, en pleine déconfiture boursière, de gommer son image de titre très financier hérité de sa fusion avec la Cote Desfossés. Adieu donc le cahier central intitulé la Tribune des marchés, les informations financières et boursières sont désormais rassemblées en fin de journal. L'objectif est de se démarquer vraiment et clairement de son imposant rival, les Echos, 124 000 exemplaires vendus en 2001 (en léger recul de 0,8 % par rapport à 2000) contre 86 000 pour la Tribune, qui a accusé plus vertement le grand mouvement de baisse qui frappe toute la presse économique : soit une érosion de 3,7 % de sa diffusion.

Grand jeu. Concrètement, finie la recherche d'exhaustivité et ce que la rédaction qualifiait de «course à l'échalote» avec un vieux concurrent historiquement mieux implanté dans le tissu industriel des PME et