A quelques centièmes de seconde de cette thématique, on forcera ses neurones à se rappeler la réponse devenue classique de sir Winston Churchill à un journaliste inspiré qui lui demandait le secret de sa longévité : une bouteille de whisky par jour, plusieurs cigares et «no sport !» On se calera alors dans ses chaussons pour une séance de flip croquignolette. ça commence avec AGM, athlètes génétiquement modifiés de Régine Abadia (20 h 41) consacré à l'utilisation de la science dans le sport, ou comment fabriquer le surhomme en toute légalité. Glaçant. ça enchaîne avec Formules magiques d'Anne Georget (21 h 40), sobre, sans effet, qui met en scène quatre anciens sportifs dopés. Jérôme Chiotti, ancien champion du monde de VTT et ex-champion de France de cyclo-cross, fut surtout le premier sportif de haut niveau à avouer s'être dopé sans avoir jamais été contrôlé positif. C'était en 2000. Après avoir quitté Festina et été suspendu, il a retrouvé une équipe, saine. Il raconte, avec son sourire d'innocent revenu d'un certain enfer, sa femme et sa fille à ses côtés, la lente montée vers la testostérone qui reconstruit le muscle, l'EPO, l'hormone de croissance, la trentaine de cachetons quotidiens, puis les injections. Parcours connu, que Claudie Ouvrière, nageuse dans les années 70, a subi, son légionnaire de père derrière le dos. Elle dit ce que tous savent sans souvent l'avouer : certes, il y a la pression des entraîneurs, des fédérations, mais il y a surtout les parents. Comme
Critique
Topettes et tabous
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par Sophie ROSTAIN
publié le 17 septembre 2002 à 1h01
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