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Libération

15 jours de sursis pour «France Soir»

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publié le 24 octobre 2002 à 1h31

France Soir (sur)vivra. Au moins jusqu'au 8 novembre... C'est ce qu'a décidé hier la société éditrice du quotidien, Presse Alliance, qui s'est refusée à déposer le bilan. Et s'est donnée une quinzaine de jours supplémentaires avant de fixer le sort du quotidien gravement déficitaire : 17,6 millions d'euros de pertes accumulées de juillet 2001 à juin 2002.

D'ici là, le propriétaire du titre, le groupe de presse italien Poligrafici Editoriale, espère bien quelques avancées sur les négociations en cours. D'abord, sur le chapitre des économies budgétaires incluant une réduction de 10 à 15 % de la masse salariale (126 salariés dont 54 journalistes). Ensuite, sur le dossier «recettes publicitaires» (qui ne représentent plus que 8 % du chiffre d'affaires du titre contre plus de 50 % pour certains quotidiens nationaux) : des discussions seraient sur le point d'aboutir avec la filiale de Publicis «Médias et Régies Europe» qui devrait reprendre la régie publicitaire de France Soir.

Projet Bouvard. Enfin, la survie du titre serait également suspendue à un nouveau projet rédactionnel. Dans le rôle du messie : Philippe Bouvard, son entregent, et sa vieille idée de «Journal du téléspectateur» (déjà ébauchée lorsqu'il était à la tête du journal de 1987 à 1989), traiter une bonne partie de l'actualité à travers le prisme de la télé : interview du reporter télé rentrant du Liban, portrait de l'homme politique invité par telle chaîne, la vie des plateaux, les programmes... au bas mot 16 pages,