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Libération

Les radios à cran sur l'écoute

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Polémique sur la nouvelle méthode de chiffrage de Médiamétrie.
publié le 6 novembre 2002 à 1h41

C'est sur fond de polémiques exacerbées entre radios musicales et généralistes, mais aussi entre stations publiques et privées, que Médiamétrie présentait hier son étude sur la dernière «Année radio», 2001-2002 (lire ci-dessous). Au coeur de ces remous, la récente décision de l'institut de mesure des médias de prendre en compte les auditeurs de 13 ans et plus (et non plus seulement les 15 ans et plus) dans le prochain chiffrage de l'écoute radio qui sera rendu public le 18 novembre. Une décision faisant suite aux pressantes revendications des radios musicales qui font leur miel de ce quelque 1,5 million d'auditeurs. Les radios généralistes n'apprécient guère une modification qui va évidemment relativiser leur place dans le palmarès. Et écarter quelques annonceurs publicitaires...

Chacun ses arguments. Première à monter au créneau, RTL, menacée de perdre sa place de première au hit-parade des radios. Dans le Monde daté du 31 octobre, Robin Leproux, directeur général de RTL publie une tri-bune. Sous le titre «Quelles sont les radios essentielles ?», il prévient cette éventuelle dévalorisation de sa station en plaidant pour que soit davantage prise en compte la durée que l'auditeur consacre à l'écoute de la radio. Laquelle se lit dans la «part de marché», synthèse de l'audience cumulée et de la durée d'écoute. «Aussi bien, argumente Leproux, le fidèle d'une radio généraliste ne se contente pas de l'entendre, il l'écoute.» RTL pense ainsi faire la différence avec les musicales en