Avec la voix du faiseur de farces et des gestes de fin de banquet, Laurent Ruquier nous dit que l'abbé Pierre a visité un camp de Tsiganes pour protester contre le projet de loi Sarkozy. Autour de la table, de Steevy le lofteur à Gérard Miller le psychanalyste, six animateurs (1).
Ruquier fait son oeil pétillant. «Et dans ce match abbé Pierre contre Sarkozy, Sarkozy a quand même un avantage : il court plus vite.» Le public éclate de rire puis applaudit généreusement. A l'écran, on voit le ministre avec de grandes oreilles. «On dit même qu'avec des oreilles de Mickey, Sarkozy compte créer la fondation des Mouse.» Applaudissements, rires. Claude Sarraute glisse que l'abbé va être reçu par le ministre. Miller prend la parole. «Sarkozy est formidable pour ça. Quand il y a un problème, il reçoit les gens qui protestent.» «Il est couillu», lance Valérie Mairesse. «Pardon ?», interroge Ruquier. «Il est couillu», répète l'actrice. Rires. Ruquier prend la caméra à témoin. «On ne dit pas du ministre de l'Intérieur, mademoiselle Mairesse, qu'il est... comme vous dites.» Rires, encore. Maureen Dor fait un geste. «Ha ! Je suis sûre que ça doit lui faire plaisir !» Mairesse hoche la tête. «Et il vaut mieux être couillu que...» «Couillon ?», coupe Ruquier. «Que sans», continue Mairesse. Rires.
Miller est assis entre les deux femmes. Comme lointain, tête penchée, il semble attendre que tout cela s'éloigne. «Attendez ! Franchement, reprend Dor, c'est pas une injure pour un homme de dire qu'il