«Virez-moi ce monstre et rendez-moi mon fils», hurle le père désespéré. «C'est votre fils monsieur», répond la voix d'une infirmière. C'est ainsi que Michael Angarano, 11 ans, raconte sa rencontre avec son géniteur. La vie mouvementée d'un agent du FBI comme base de scénario ne suffisait pas aux auteurs. Shaun Cassidy et Michael Angeli ont donc poussé le crime et le vice jusqu'à faire participer l'ensemble de la famille aux intrigues paternelles. Dans FBI Family, Michael Angarano, moitié Harry Potter, moitié Elliot de E.T., raconte ses souvenirs d'enfance : comment il a foiré une intervention paternelle en oubliant un soldat (un «Action Joe», évidemment) sur le lieu du drame.
Mais Michael est aussi le genre de gosse capable de faire le chauffeur pour son père salement amoché par une balle à la mâchoire en se servant de sa boîte à goûter pour atteindre l'embrayage de la voiture. L'épouse, Melora Hardin, pour mieux tromper l'ennemi est une «Greta» (Garbo) occasionnelle, blonde mystérieuse irrésistible. La fille aînée est rapidement mise hors circuit de l'entreprise familiale : les fils de truands découvrant systématiquement lors de pelotages intensifs les micros planqués sur son corps délicat. La cadette, plus raisonnable, est une brune musicienne aux airs d'intellectuelle. Tout ce petit monde tourne autour de l'astre paternel, mélange de Paul Newman et de Bill Clinton. On l'a compris, ceux qui apprécient la veine décalée à la Six Feet under, Sopranos et autres Ally McBeal