Menu
Libération

Les robots-prout touchent au but

Article réservé aux abonnés
«Tobornoc», nouvelle série d'animation drôle et scato, représentative d'une «french touch» qui s'exporte fort bien.
publié le 9 novembre 2002 à 1h42

Ici, on colle des bouches qui rigolent et des yeux qui pleurent. Là, on s'échine à fignoler un grille-pain riquiqui. Soit le petit nécessaire quotidien des très déjantées familles Grumot et Tobornoc. Tobornoc ? «Ben, les robots de Télétoon, banane», vous rétorqueront les lardons de 6 à 8 ans qui, depuis une semaine (1), regardent cette nouvelle et maligne série d'animation, emblématique d'une production française qui s'exporte fort bien (lire ci-contre). Coproduits par Télétoon et TF1, qui diffusera la série début 2003, les treize épisodes des Tobornoc ont été tournés au printemps à Malakoff (Hauts-de-Seine) dans l'usine de brique rouge où, au début du siècle dernier, se distillait le Clacquesin ­ une liqueur au goût de goudron, «invraisemblable et étrange», se souviennent les connaisseurs. C'est là que l'équipe d'UGBA (soit, en toute ironie, «Une Grosse Boîte Américaine», alors qu'il s'agit d'une petite boîte française dont le groupe Carrère, acteur important du marché français de l'animation, détient 50 %) a filmé la vie non moins étrange des Grumot ­ le père Prosper, la mère France et le fils Archie ­ et des Tobornoc (robot con en verlan), une famille de robots ­ le père Tobornoc, la mère K-line, le fils Gaston Petit Turbo et la fille Turbine.

Au premier abord, on croirait assister au tournage d'une production des Studios Aardman, célèbres pour ses films d'animation Wallace et Gromit ou Chicken Run. Eloïse, la «manipulatrice», place les marionnettes de latex de 30 centimè