L'huissier a ouvert les enveloppes contenant les offres des chaînes, en a remis un exemplaire à Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP), et a enfermé les originaux dans son coffre-fort. Après avoir négocié les uns avec les autres et conspiré les uns contre les autres dans le plus grand secret, Patrick Le Lay (TF1), Nicolas de Tavernost (M6) et Xavier Couture (Canal +) peuvent se ronger les sangs en attendant que la LFP annonce le nom de celui qui diffusera les matchs de Ligue 1 (l'ex-D1, la première division) pour les saisons 2004 à 2007. La réflexion que s'accorde maintenant la Ligue (elle doit se prononcer d'ici au 22 novembre, date de son prochain conseil d'administration) pourrait bien déboucher sur un paysage audiovisuel bien chamboulé.
Surenchère. Le 14 octobre, Thiriez présente l'appel à candidatures pour les droits télé du foot français. De peur que la France succombe à la baisse annoncée des droits sportifs, le président a conçu les offres de manière à contraindre les chaînes à surenchérir les unes sur les autres. Pour obtenir une bonne couverture de la L1, il faut impérativement décrocher les deux premiers lots qui regroupent les meilleurs matchs (lire ci-contre).
Actuellement, les droits de la L1 sont partagés entre Ca- nal + et le bouquet TPS (détenu à 67 % par TF1 et à 33 % par M6), avec un avantage à la chaîne cryptée. En se les appropriant, demain, TPS pourrait enfin combler son retard sur son éternel rival, CanalSatellite (1,9 m