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Libération
Critique

Embrouilles de famille

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publié le 30 novembre 2002 à 1h56

Les colonnes de stuc ornent toujours le salon et Carmela porte encore ses fringants corsages imitation panthère. Mais le peignoir blanc noué sur le ventre de Tony Soprano (James Gandolfini) commence à devenir trop juste. Les soucis, sans doute... Parvenu à la tête de la «famille» depuis que l'oncle Junior est sous surveillance policière, Tony doit faire face à la méfiance de ses troupes, aux rivalités entre ses lieutenants et aux désirs d'émancipation de Meadow, sa fille, qui veut partir pour l'Europe et tourner des films Dogma. «Je savais que cette passion pour l'art nous emmerderait...», commente le père.

Tony est suivi, sur écoutes peut-être, les «feds» sont partout, tout spécialement sous les traits de jolies filles... Jusqu'au jeune Christopher, son poulain, qui se drogue et se rebiffe. Même les filles d'Icelandic Air peinent à consoler les mafiosi du New Jersey. «Je suis un peu déprimé», avoue Tony.

Aux Etats-Unis, la quatrième saison de la série culte de cette famille de mafieux accros au psy a battu les records d'audience pour une chaîne câblée. On le conçoit sans peine : les dialogues sont toujours si fins et drôles entre deux «fuck!», les personnages, jusqu'au moindre second rôle, sont justes, risibles et attachants. Réunies en congrès des «nouvelles femmes italo-américaines» («sortez de l'image de la "Mama Panzani" : s'ils vous disent spaghettis et boulettes, répondez-leur orecchiette et brocolis»), les femmes de la série sont fameuses cette saison.

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