«Après Philippe Gildas, dix ans de Nulle Part ailleurs ; après Guil-laume Durand, deux ans de Nulle Part ailleurs ; après Nagui, un an ; après Vandel-Gaume, six mois ; après Frédéric Beigbeder, trois mois d'Hyper Show, voici Maurad, le nouvel animateur des soirées de Canal +.» La marionnette de Maurad s'avance vers celle de Farrugia, patron de la chaîne cryptée : «Salut, moi c'est Maurad.» Farrugia tape sur une sonnette : «Salut, t'es viré.»
Non content d'arriver sur un terrain miné par l'échec de Beigbeder, non content d'avoir la lourde charge de relever l'audience patraque du clair de Canal + le soir, Maurad a dû subir lundi pour sa première un bizutage en forme de sketch de ses nouveaux collègues de bureau les Guignols. Celui qui n'était jusqu'à maintenant qu'une voix rendue célèbre par son émission de libre antenne sur NRJ se dévoile du lundi au vendredi à 18 h 50 dans Maurad contre le reste du monde produit par Nagui. Un physique discret, qui déclenche aussi bien des «Maurad t'es bô» par milliers sur son e-mail à NRJ (Libération du 19 novembre) que des comparaisons perfides avec le chansonnier marseillais Patrick Bosso. Mais surtout, surtout, Maurad, c'est un couvre-chef sursignifiant : la casquette portée à l'envers. Si, avec ça, le téléspectateur n'a pas saisi qu'avec Maurad on est chez les jeunes, son langage, du SMS parlé, vient compléter le tableau : «Chu courageux pas téméraire», «keski spass»... Le tout mâtiné de déraillements de voix qu'on ne rencontre normalemen