Brillant, c'est indéniable. Fin politique, c'est un euphémisme. Hyperactif, c'est sûr. Soucieux de son image et sachant la cultiver, cela saute aux yeux. Frédéric Thiriez, 50 ans, ancien élève de Sciences-Po, ancien énarque, ancien membre de cabinets de ministres socialistes (Gaston Defferre, Joseph Franceschi, Louis Le Pensec), ancienne tête pensante de la Rocardie, marié à une ancienne secrétaire nationale du RPR aujourd'hui conseillère technique à l'Élysée, s'est affirmé en quelques mois comme l'un, sinon l'homme fort du football français.
Ami-ami avec Simonet. Sa «victoire» dans l'affaire des droits télé du Championnat de France, son plus gros et épineux dossier depuis son élection à l'unanimité à la présidence de la Ligue nationale de foot (qu'il a rebaptisée Ligue de football professionnel, LFP, pour faire plus moderne) le 28 mai, devrait le conforter dans ce statut. Si elle n'est pas remise en cause par le Conseil de la concurrence. Mais l'on imagine mal Frédéric Thiriez, avocat dans l'un des plus gros cabinets parisiens, avoir plaidé pour l'attribution de l'exclusivité de la L1 à Canal + sans avoir blindé ses arrières juridiques.
Dans son bureau à la LFP, où il allume cigarette sur cigarette, Frédéric Thiriez a affiché la photo où on le voit au guidon de son gros cube, avec derrière lui, le «bon président Simonet», patron de la Fédération française, tout aussi sourire que lui. On peut y voir deux messages. Celui, officiel, de la franche cordialité entre les deux instan