Merci Guitry pour le titre et pour cette citation : «On ne naît pas à Paris, on en est...», qu'Ariel Wizman eût pu placer en épigraphe à ce premier numéro d'un triptyque consacré à la relecture moderne de trois oeuvres de Molière. Aujourd'hui, Monsieur de Pourceaugnac, où les mésaventures humiliantes d'un bourgeois de Limoges «monté» à Paris épouser une bourgeoise. Et s'en repartir, non sans avoir côtoyé quelques Parisiens, ricaneurs par essence. L'implacable illustration de la guéguerre entre Paris et la province est ici présentée dans des extraits de la mise en scène foutrement dynamique de Philippe Adrien à la Comédie-Française. Fait-elle encore rire les spectateurs ?
Installé Gare-du-Nord, où débarquent chaque jour des centaines de provinciaux, Ariel Wizman, décidément à l'aise sur France 5, interroge ses invités. Trop brièvement, Olivier Mongin, directeur de la revue Esprit et auteur de Eclat de rire, plus longuement Robert Rochefort, directeur du Crédoc. «Qu'est-ce qui peut distinguer aujourd'hui un provincial d'un Parisien ?» Les choses changent depuis cinq ans, répond-il, «il y a moins de provinciaux qui viennent à Paris que de Parisiens qui vont en province. En outre, rien ne distingue plus le provincial.» Plus de frontières ? Ariel Wizman insiste et sort de son chapeau le cas Félicien du Loft 2 qui avalait sa tartine de pâté au petit-déj'. Le voilà le provincial pur beurre, descendant de Pourceaugnac, venu se marier avec la célébrité. Autre épigone, plus réussi, Jam