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Libération
Critique

Winslow, le lycée déjanté

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publié le 1er mars 2003 à 21h42

Boston public France 2, dimanche à 16 h 30.

Pas de vacances pour Boston Public. La fin des cours de la saison 1 sonne à peine que France 2 a déjà enchaîné avec la seconde année. Bel exemple de programmation respectueuse, mais espérons que cetteÊnouvelle session (vingt-deux semaines) ne soit pas interrompue avant terme pour cause de grille d'été... Pour l'heure, ne boudons pas notre plaisir. D'abord, soulignons l'excellente tenue d'une version française qui, à l'image de celle d'Urgences, contribue largement à l'attachement du spectateur aux héros de cette série branlante mais prenante. Toujours sur la corde raide, entre grotesque et pertinence, le producteur David E. Kelley continue de privilégier l'interaction de caractères explosifs, la création de situations décalées et le décryptage des grandes obsessions de son pays. Parmi ces dernières : le puritanisme, l'obésité, la discrimination, la fièvre procédurière et, bien entendu, le spectre des armes. Le lycée Winslow est le petit laboratoire de Kelley, audacieux chimiste cathodique. Sa méthode éprouvera les nerfs des partisans d'une approche naturaliste de la vie de prof. Ainsi, dans l'épisode de la semaine dernière, l'enseignant Harry Senate organise, dans une salle de classe désertée, un match de boxe entre deux élèves, membres de gangs rivaux. Le mal par le mal, histoire d'éviter un règlement par les armes. De son côté, au cours d'un débat sur la fidélité, le nouveau venu et peu orthodoxe Danny Hanson avoue à ses élèves qu