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Libération

Des montagnes de chaînes trop fragiles

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Trop nombreuses et peu de pub... les déficits se creusent.
publié le 12 mars 2003 à 22h00

Elles mangent la laine sur le dos de leurs ancêtres les hertziennes, les abonnés accourent pour les admirer et les enfants les adulent (1). Et pourtant, à part quelques superstars sur le haut du panier, les chaînes thématiques font triste figure.

Alors que pour 2001, leur chiffre d'affaires global augmente de 11 % (2), les pertes des chaînes du câble et du satellite ont plus que triplé entre 2000 et 2001, atteignant 117 millions d'euros. La cause ? Dans un pays sous-développé en la matière (33,3 % des Français ont accès au câble et au satellite contre 41 % des Britanniques et 94,1 % des Allemands), les chaînes se multiplient comme des petits pains. De 9 en 1993, les thématiques étaient 89 à tenter de cohabiter en novembre 2002. «Avec la multiplication des chaînes, la part d'audience de chacune s'est fragmentée», explique Guillaume Gronier, président de l'Association des chaînes du câble et du satellite (Acces). Mais ce n'est pas tout : «C'est sûr qu'il y a un décalage entre la part d'audience des chaînes et leur chiffre d'affaires publicitaire», poursuit Gronier. A titre d'exemple, en 2001, seules RTL9 et LCI ont dépassé les 10 millions d'euros de chiffre d'affaires publicitaire. A comparer avec le 1,5 milliard d'euros de TF1 sur la même année... «Il faut que les annonceurs prennent conscience du poids des chaînes thématiques, plaide Gronier, pour l'instant, ils privilégient les couvertures les plus fortes : TF1 a par exemple une part de marché publicitaire plus importante qu