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Libération
Critique

Sexe contre sexe

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publié le 14 mars 2003 à 22h03

Après l'adolescence, la politique ou l'Afrique, place à la guerre (et la paix ?) des sexes. Pour sa nouvelle collection de fictions (en partenariat avec GMT Productions), Pierre Chevalier, le directeur de l'unité fictions d'Arte, a trouvé l'inspiration dans les lois sur la parité : il a demandé à cinq réalisatrices et à cinq réalisateurs de tourner une fiction de 90 minutes sur la relation «Masculin/Féminin», pour un budget réduit (inférieur au million d'euros) et en petite caméra numérique (à l'exception notable de Catherine Breillat). Le résultat est à la mesure de la commande : ambitieux et hétéroclite, dans les thèmes abordés (le sentiment amoureux, la famille, le désir, le contexte sociopolitique) et les genres utilisés (film intimiste, comédie, fable, polar...). Mais aussi dans la qualité d'écriture et de mise en scène, de l'échec partiel (les films de Nadia Farès, Bernard Stora, Jean-Michel Carré) à la réussite majeure (Catherine Breillat, Ursula Meier et Nabil Ayouch). Au-delà de leur diversité, les dix films offrent de saisissants états des lieux sur les rapports entre hommes et femmes. Regards croisés et, comme il se doit, paritaires sur cette nouvelle collection.

Côté femmes

Insultes. Dans le complexe Anomalies passagères, l'Egyptienne Nadia Farès symbolise le possible rapprochement des positions féminines et masculines par... la naissance d'un enfant indéterminé sexuellement. Ce qui n'empêche pas, bien au contraire, ses parents de s'insulter copieusement (Elle, ava