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Libération
Critique

Le Point de non-retour

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CinéSuccès 20 h 45
publié le 24 mars 2003 à 22h16

Adapté du thriller de Richard Stark (pseudonyme de Donald Westlake) le Point de non-retour (Point Blank 1967), est un hit indémodable de John Boorman (Excalibur, Délivrance, Rangoon...). Véritable petit bijou de film noir psychédélique, c'est le premier film américain du réalisateur anglais, également à l'honneur cette semaine sur CinéSuccès avec le Général (22 mars) et sur CinéFrisson avec Zardoz (22 mars). Dans l'univers baroque totalement décalé de la côte Ouest des années 60, Walker/Lee Marvin est un homme qui va droit au but, sans se poser de questions. Flash-back : son associé, pour rembourser ses dettes à l'Organisation, l'a blousé de 93 000 dollars et l'a laissé pour mort. Lee Marvin l'a mauvaise, très mauvaise, d'autant plus qu'il s'est fait prendre sa femme avec son pognon. Il veut tout récupérer, un point c'est tout. L'Organisation a son argent, il fera cracher l'argent à l'Organisation. Modus operandi : tu lâches le nom et l'adresse de ton boss sinon je te bute. A bout portant. C'est direct et efficace. A tel point que Walker, en passant par-dessus le suicide soporifique de sa femme, arrive très vite tout en haut de la hiérarchie de l'Organisation, là où la tête, comme celle du magicien d'Oz, se révèle être un tigre de papier. Quelqu'un doit payer pourtant ! Walker/Dorothy en a marre d'embrasser des fantômes et veut en finir avec ce jeu de dupes et d'apparences trompeuses où personne ne sait vraiment qui manipule qui et qui tire sur qui. Car si notre héros marche