Menu
Libération

Deux baffes

Article réservé aux abonnés
publié le 2 avril 2003 à 22h33

Ghislain Allon est grave. «Bienvenue dans cette émission spéciale, peut-être la plus triste de TFJ», nous dit son président-directeur général. Il explique que si 300 000 euros ne sont pas réunis à minuit ce soir, la chaîne cessera d'émettre le 2 avril vers la province, l'Europe et Israël. «C'est une émission de télé-sauvetage, une sorte de Téléthon», explique encore Allon. Nous sommes en direct, micros et caméras ouverts. Premier invité, l'UMP Jean-Pierre Pierre-Bloch, élu au Conseil de Paris. Il fait appel aux dons (1).

«Il faut que la communauté juive dans son ensemble et les amis d'Israël sachent que cette télévision doit exister», explique l'élu parisien. «Parce que face aux télévisions françaises, qui sont devenues pour moi des chaînes arabes, si nous n'avons pas une télé juive pour remettre les choses en place, ce sera la faute de la communauté. Et je dis d'une façon solennelle : face à l'extraordinaire désinformation d'une presse française hostile à Israël et aux juifs en général, ne venez pas pleurer demain. Vous serez responsables de vos malheurs et de nos malheurs.» «Merci, Jean-Pierre Pierre-Bloch. C'est une déclaration qui fait mouche. Vous êtes conseiller de Paris, ancien député, carrière politique extraordinaire. Quand Jean-Pierre Pierre-Bloch dit quelque chose, c'est terrible», sourit l'animateur, visiblement impressionné. Son invité continue. «Et je crois que le pompon de la saloperie revient à LCI. LCI a atteint les sommets de l'ignominie. Quand il y a eu les