On a déjà vu sur XXL des messieurs tout nus faire des cochoncetés avec d'autres messieurs tout nus. Mais ce n'était qu'une fois par mois. Sur Pink TV, ce ne sont pas moins de quatre pornos qui seront diffusés chaque semaine. Gays mais aussi lesbiens et bisexuels, promet Pascal Houzelot, fondateur de la première chaîne homosexuelle française. Hier, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) l'a conventionnée après avoir longtemps réfléchi puisque le dossier était à l'étude depuis novembre 2002.
Selon le conseiller Joseph Daniel, en charge des chaînes et du câble et du satellite, «le débat a été long et complexe». Plus prosaïque, un témoin de la réunion au CSA raconte que «les sages se sont empaillés pendant près d'une heure trente».
La raison ? Après s'être lancé l'été dernier dans une croisade contre le porno à la télé, Dominique Baudis, président du CSA, n'entendait pas autoriser si facilement une chaîne souhaitant diffuser des films X. Baudis a commencé par s'appuyer sur la pratique en vigueur dans le PAF : seules les chaînes cinéma (comme Canal +, TPS Star et XXL qui est considérée comme une chaîne cinéma) diffusent des films porno. Or, Pink TV se présente comme une chaîne généraliste. Analyse du CSA : Pascal Houzelot doit choisir : soit il abandonne le porno, soit il fait une croix sur sa chaîne. Mais il refuse de transiger : «Le porno fait partie de la culture gay», plaide-t-il.
Solution. De peur, après avoir revêtu des habits de rétrograde, de passer en plus pour homopho