Brillant sur les parquets de la ligue de basket nord-américaine (NBA), Tony Parker, le jeune (20 ans) meneur de jeu français de la franchise texane des Spurs de San Antonio, devrait incessamment accéder à un niveau de notoriété dans l'Hexagone que seuls connaissent aujourd'hui les footballeurs Zinedine Zidane, Robert Pirès et Thierry Henry.
Canal + est allé rencontrer le prodige dans son environnement : sa fastueuse propriété de Stone Oak, la salle d'entraînement high-tech des Spurs, ses bains à remous. Parker fait la visite guidée, avec un fond d'espièglerie et une maîtrise qui révèlent l'essentiel : le bonhomme a toujours été prêt pour la gloire (quant aux dollars, il attendra la renégociation de son contrat l'année prochaine) qui s'abat sur lui.
Ce que confirme l'entraîneur de l'équipe de France Alain Weisz, dont les yeux écarquillés disent mieux que le discours toute l'admiration (pas moins) qu'il porte au phénomène. Et ce qu'expliquent deux images, à six ans d'intervalle. On voit d'abord Parker, âgé de 14 ou 15 ans, jouer un match entre copains sur un playground de quartier. Il pénètre dans la raquette par la gauche, dérive le long de la défense et conclut son mouvement par un shoot réussi dos à la cible. Puis le même geste millimétré, cette saison, à San Antonio, face à trois adversaires qui cherchent à le démolir, devant 20 000 spectateurs en furie. A part ça, on peut trouver dommage que le film de Canal + relève plus de ce qu'on appelle, en jargon télé, un «habillage»,