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Libération

Les stations musicales tirent leur épingle du feu

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Elles ont su s'adapter à la guerre en Irak.
publié le 15 avril 2003 à 22h49

«Pour "couvrir" cette guerre en Irak, nous n'avons mis aucun dispositif spécial en place. Juste nos flashes info, qui, toutes les demi-heures le matin, reprenaient les faits essentiels.» A Ouï FM, la radio rock parisienne, on a d'emblée renoncé à concurrencer les grandes radios d'information. Ce n'est pas tout à fait le cas sur les autres stations musicales. Ni sur NRJ, où le service de l'information s'est préparé longtemps à l'avance. Ni sur le site Internet de Skyrock, où les auditeurs étaient invités à écrire eux-mêmes leurs journaux d'info. Des dispositifs «de guerre» qui ont sans doute limité les «dégâts collatéraux» dans les radios musicales, comme le dit joliment Roberto Ciurleo, directeur musical de NRJ. La preuve : les audiences des musicales se sont, dans ces circonstances, maintenues.

«Génération 21 avril». Certes, Skyrock enregistre une légère baisse, mais elle est compensée par l'augmentation de la durée d'écoute de la station. «Il faudra y réfléchir, dit Pierre Bellanger, son directeur. Nous savons que nous sommes habituellement écoutés en duo avec France Info... C'est peut-être une cause.» Outre ses flashes d'informations factuelles, la radio rap s'est surtout fait, à travers la libre antenne de Di Fool le soir, la caisse de résonance des débats qui traversent «la génération du 21 avril», comme l'appelle Pierre Bellanger. «Ces jeunes qui sont nés en 1983 n'avaient pas 10 ans au moment de la guerre du Golfe. Ils ont connu le premier choc politique le 21 avril. E