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Libération

Los Angeles met un frein aux poursuites télévisées

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Mairie et police dénoncent les médias qui en font un spectacle.
publié le 17 avril 2003 à 22h51

Los Angeles correspondance

Quand les spaghettis autoroutiers de Los Angeles s'engorgent de voitures, les hélicoptères des sept chaînes de télévision locales décollent les uns après les autres, comme autant de pieds de nez adressés à Bill Bratton, le chef du LAPD, la police de la ville. Destinés la plupart du temps aux infos trafic, les hélicos servent aussi à retransmettre en direct les poursuites de police. Récemment, cinq chaînes locales ont ainsi interrompu leurs programmes pour suivre, 30 kilomètres durant, la chasse donnée à un voleur de vêtements... Une tradition américaine particulièrement vivace à Los Angeles depuis la fuite d'OJ Simpson sous les caméras héliportées en 1994. Mais à laquelle Bill Bratton et James Hahn, maire démocrate de la cité des Anges, tentent de met tre un terme.

Accidents. Les télévisions sont accusées d'alimenter les poursuites en fournissant aux malfrats leur quart d'heure de célébrité. «Les poursuites à grande vitesse sont emballées et vendues par les médias comme du divertissement», se plaint le maire. On a ainsi vu des fuyards faire des signes aux caméras sous les applaudissements de ba dauds... Mais pour Bill Bratton, c'est le nombre d'accidents touchant des innocents survenus au cours des poursuites qui est en cause : 6 morts et près de 140 blessés en 2001 à Los Angeles, davantage sans doute l'an dernier (les statistiques ne sont pas encore disponibles) avec une série d'accidents impliquant des enfants.

Pour enrayer cette envolée, le LAPD a