Une gâterie à la farine de châtaigne pour finir la nuit ? C'est avec X-Making, un téléfilm qui se veut le making of fictif d'un porno imaginaire en tournage sur l'île que se clôt cette veillée proposée par France 3 Corse. Elle commence softement par trois documentaires. L'Ile sur le feu où Daniel Peressini fouille, dans l'histoire de l'île, les racines du vieux conflit corse avec l'Etat. Canta u Populu Corsu qui retrace l'aventure du groupe né dans les années 70, alors phare de la polyphonie patrimoniale et militante. Le Casabianca, ou comment les Corses ont su être, dès septembre 1943, le premier département libéré des nazis. Ce petit rappel historique étant fait, place à la magagne, sorte de déconnade locale que Gérard Guerrieri, dans son X-Making, décline sur le thème du cul identitaire.
Après un tableau de l'île brossé à sa goujate manière («Ses attentats, sa radio locale, ses ronds-points, beaucoup de ronds-points [...]. Corses quand ça nous chante, Français quand ça nous arrange...»), le réalisateur balance l'histoire de Marco, un producteur insulaire qui se lance dans la réalisation du premier porno en langue corse. L'occasion pour Guerrieri de faire sauter tous les symboles de l'état culturel corse. Et il n'y va pas de main morte. «C'est l'histoire d'un type qui revient dans son pays natal. Il tire sa cousine, encule sa tante... le tout rythmé par des flash-backs historiques.» Marco prend pour héros mister Mojo, un copain d'enfance devenu star du X aux Etats-Unis. Pet