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Libération
Critique

Inde indéfinie

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publié le 22 avril 2003 à 22h56

Quand l'Inde s'éveille ! s'intitule cette Thema, même si les deux documentaires qui la constituent ont plutôt tendance à endormir le téléspectateur. Pourtant, ça swingue, la caméra ne s'attarde jamais longtemps sur ce qu'elle filme, de peur, précisément, de lasser. Mais cette volonté d'occuper les yeux produit un effet harassant. ça se passe à Bombay, le New York indien, capitale de la mode et du cinéma. New York indien, pour signifier que Bombay est cosmopolite, et habité par des individus parfois chic et branchés au milieu de la misère. Pour le prouver, un premier portrait d'une jeune fille mannequin qui aimerait devenir une star à Bollywood, les immenses studios du cinéma indien. On la voit prendre la pose, s'accrocher à moitié nue à une bagnole. Elle a l'esprit ouvert, pense que ce qui compte, c'est l'amour, tandis que la grande majorité de ses compatriotes sont adeptes du mariage arrangé entre castes, nous dit le commentaire. En Inde comme partout, les gens ont la télé : 200 millions d'entre eux ont même accès à plus de cent chaînes grâce au câble. C'est ainsi que la pub et le mode de vie occidental ont atteint le moindre bidonville, s'émerveille le documentaire.

Sur la route du Gange, signé Olivier Weber et Frédéric Vassort, est un journal de voyage de Calcutta à la frontière pakistanaise. On y découvre une Inde où les tensions entre militants hindous et les musulmans sont récurrentes. A Bénarès, une école hindouiste fondamentaliste entraîne des jeunes filles à devenir