Rennes envoyée spéciale
Sur le site web du Postérieur, une petite paire de fesses se dandine. A sa création au lycée Auguste-Rodin à Paris, il y a trois ans, le Postérieur était un journal publié uniquement sur papier. Puis il s'est doté d'une version électronique, comme beaucoup d'autres. Il y aurait aujourd'hui en France 500 journaux lycéens en ligne, contre 4 000 journaux publiés sur papier. Curieusement, le nombre de webzines ne décolle pas. Pour plusieurs raisons, qui ont été évoquées lors du festival des journaux lycéens organisé à Rennes pendant le week-end de Pâques par l'association J-presse.
Et d'abord la disponibilité : animer un site web est un vrai boulot qui s'accommode difficilement avec un emploi du temps de lycéen. Jéronimo, 17 ans, recruté par l'équipe du Postérieur pour avoir réussi à pirater le site du journal alors qu'il était élève en seconde, explique : «Pour que les gens viennent sur le site, il faut qu'il y ait tout le temps de la nouveauté. Sinon, les gens se lassent et ne s'y connectent plus. Au début, c'était l'euphorie. Au bout d'un mois, ça s'est tari.» Alors que la durée de vie d'un journal lycéen est en moyenne de trois ans, celle d'un webzine est infiniment plus brève. Sur le site du Postérieur, on trouve essentiellement les archives du journal. «Garder uniquement la version électronique du journal, ce serait dommage. On perdrait en contact humain, estime le webmestre. Le site, je le travaille depuis un ordinateur chez moi, les gens m'envoient