Ils sont huit enfants dont nous ne savons rien, ni âge, ni prénom. Derrière eux, juste cette insouciance qui fait le ciel bleu, l'herbe verte, les feuilles tendres et un peu de vent. Ils sont dans un parc, un square, un lieu du temps paisible. L'animateur Arthur vient de dire : «L'aventure Nice people commence ce soir et ce pendant dix semaines, sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.» A ses côtés, l'animatrice Flavie Flament sourit. Déjà, trois concurrentes sont entrées dans la villa. Elena la Russe, l'Italienne Serena et Eleanor l'Anglaise. Six hommes et trois femmes sont encore attendus pour le huis clos. Nous sommes en direct. Les candidats arrivent peu à peu. Pour patienter, et attendant que le jeu débute, huit enfants racontent les Européens. Les garçons sont en shorts. Mains sous les cuisses, jambes énervées, le soleil par-derrière leur fait les oreilles rouges. Et les filles ont des gestes pour montrer les mots. Ils se passent le micro. Nous les écoutons (1).
«L'Angleterre, c'est le pays où il y a des Anglais, la plupart.» «Les Pays-Bas, c'est des pays à l'autre bout de la terre. C'est comme si on coupait la terre en deux. Nous, on est d'un côté et eux, ils sont de l'autre côté.» «Le Pays-Bas est en bas de la France.» «Le pays d'Europe que je voudrais visiter, c'est la Chine.» «Moi, c'est l'Algérie, la Côte-d'Ivoire, L'...tats unis.» «La Finlande, je pense qu'ils sont maigrichons parce qu'on dit : fin landais.» «Les Allemands sont grands, chauves et