Un peu plus d'un an après son arrivée à Paris, Lyon et Marseille, le quotidien gratuit Metro continue d'afficher de lourdes pertes. Pas moins de 3,5 millions d'euros sur les trois premiers mois de 2003, après 15,7 millions d'euros de déficit en 2002, selon des chiffres récemment révélés par son actionnaire suédois, Metro International. Des pertes qui étaient prévues, rappelle-t-on chez Metro. «Nous espérons toujours être rentables dès l'année prochaine», déclare Valérie Decamp, la directrice générale de Metro France. Un pari qu'elle a tout intérêt à tenir.
Car le patron de Metro International, Pelle Tornberg, ne semble pas aussi optimiste pour sa filiale française, placée sous étroite surveillance. «Le développement des ventes (d'espaces publicitaires) au premier trimestre a été plus lent que prévu, indique-t-il dans un communiqué sur les résultats financiers de son groupe. Des mesures urgentes sont en train d'être adoptées pour améliorer la performance» de Metro France. Des mesures urgentes ? C'est vrai, reconnaît Valérie Decamp : «J'ai réduit nos tarifs publicitaires de 40 % dès mon arrivée en décembre dernier.» Cela suffira-t-il à attirer des annonceurs en plus grand nombre ? «La période janvier-mars a été très difficile pour tout le monde, plaide la directrice générale. Mais nous maintenons notre objectif de 10 millions d'euros de recettes publicitaires pour cette année.» Selon elle, «le projet de distribuer Metro, à terme, dans les dix plus grandes villes françaises n'es