Sans musique dans la voix, un acteur n'est rien. Remarquer comment Gene Tierney chante ses dialogues. Reste juste à ajuster sa voix aux mille violons de Bernard Herrmann ou d'Alfred Newman. C'est un jeu d'enfant. Jouer ou chanter, de toute façon, mieux vaut ne pas choisir. Preminger ou Minnelli, ils font chanter Sinatra, ou ils le font jouer ? Impossible de répondre.
Tu savais qu'il était mort il y a cinq ans jour pour jour, Sinatra ?
Bien sûr. C'est pour ça qu'Eric Neuhoff vient de sortir Histoire de Frank, son torchon autobiographique sur Sinatra.
Neuhoff ? Le garçon de café de la littérature ? Il écrit encore des livres ? Il n'est pas critique de cinéma au Figaro Madame ?
Il cumule. Avec sa moumoute de travers, Sinatra était moins pathétique que son vieux hussard de biographe.
Match d'amour, c'est bien ce film qui raconte les mésaventures d'une équipe de base-ball dirigée par Esther Williams ?
C'est ça. Donen et Gene Kelly signent le scénario. Quelques mois plus tard, ils dirigeront Sinatra pour de bon dans Un jour à New York. Il y a déjà Jules Munshin, Betty Garrett et bien sûr Gene Kelly. Mais le plus beau, ce sont les chansons de Betty Comden et Adolph Green. Quand Sinatra chante Yes Indeed ou She's The Right Girl For Me, il en fait des standards pour les temps à venir.
Il était tellement maigre que toutes les femmes voulaient lui donner le sein. Tu as vu la chorégraphie sur mesure que lui tricote Stanley Donen ?
Avec Arthur Freed comme producteur, George Fol